Archives de
Mois : avril 2018

Une aventure avec Stasia

Une aventure avec Stasia

Aujourd’hui, aprĂšs des semaines et des mois de silence, je voudrais vous parler d’une trĂšs belle expĂ©rience que j’ai vĂ©cue en ce dĂ©but d’annĂ©e.

Ma tenue préférée pré-SSS (Stasia Style School)

Cela faisait des annĂ©es que je rĂȘvais d’un relooking. J’ai Ă©tĂ© attentive Ă  l’expĂ©rience de mes copines qui en ont fait un, j’aimais aller aux sĂ©ances relooking maquillage ou coiffure proposĂ©es par des professionnels… Mais pourquoi ? m’a demandĂ© une amie. En fait, j’avais envie qu’on me dise si ce que je mettais correspondait  Ă  mon corps, que c’Ă©tait bien mes couleurs…

Sur Instagram, en suivant des couturiĂšres, j’ai dĂ©couvert une femme, Stasia (sur Instagram @stasiasavasuk), qui propose un cours de relooking en ligne, ou plutĂŽt une « école de style » comme elle dit. J’ai fouillĂ© et cherchĂ© des informations (je suis comme ça pour tout, donc ce n’est pas une surprise :-)), dĂ©jĂ  attirĂ©e par le concept, je voulais en savoir plus sur qui Ă©tait Stasia et les retours de celles qui avaient suivi son cours mais j’ai eu du mal Ă  trouver beaucoup d’information en fait. Le peu que j’ai trouvĂ© m’a tout de mĂȘme sĂ©duite.

DĂ©but janvier j’ai dĂ©couvert qu’elle proposait une session pour mi-janvier. J’ai cherchĂ© les informations, me suis inscrite Ă  la newsletter pour recevoir exactement la date d’inscription. Et puis j’ai reçu deux ou trois newsletters oĂč Stasia expliquait le principe de son cours, donnait un aperçu de son travail… Alors je lui ai Ă©crit pour lui dire que j’aimerais bien tenter l’aventure.
Elle m’a rĂ©pondu tout de suite, on a Ă©changĂ© un peu, et dans un autre mail elle m’a donnĂ© le prix aussi. J’avoue que ce dernier « dĂ©tail » m’a refroidi…. Je lui ai dit et elle a trĂšs bien compris mon « souci ».

Quelques jours ont passĂ©, mais cette idĂ©e tournait toujours dans ma tĂȘte. J’Ă©tais sĂ»re, ce ne serait pas pour moi, en tout cas pas maintenant.

Mais je continuais de recevoir les mails ou elle promouvait son cours, en prĂ©cisant qu’il restait quelques places, que le cours commençait le lundi suivant… Et lĂ , sur un coup de tĂȘte, j’ai signĂ©, je me suis inscrite. Je n’ai pas rĂ©flĂ©chi aux 5 semaines de travail Ă  fournir avec le groupe, ni comment ça s’organisait exactement, j’ai plongĂ©. Et je n’ai rien dit Ă  personne, un peu honteuse d’avoir dĂ©pensĂ© cet argent dans un cours de style…

Le we avant ce lundi, nous avons reçu un livret hyper complet expliquant le fonctionnement du cours et le contenu de la premiÚre semaine.
Stasia met en place un groupe privĂ© (ou deux) par session, oĂč une trentaine de femmes de tous Ăąges et toutes tailles viennent Ă©changer quotidiennement pendant la durĂ©e de ce cours. Elles Ă©taient toutes amĂ©ricaines et australiennes. Notre effigie Ă©tait Frida Khalo. Nous Ă©tions des Sisters (SƓurs).
Nous avons sortis nos tĂ©lĂ©commandes de tĂ©lĂ©phone/appareil photo, nos pieds photos ou nos perches Ă  selfies, et trouvĂ© les meilleurs lieux pour prendre notre premiĂšre photo. Notre premiĂšre publication devait ĂȘtre notre tenue prĂ©fĂ©rĂ©e et surtout de dire comment nous nous sentions dans cette tenue.

Cette question du sentiment sur nous-mĂȘme a Ă©tĂ© au coeur de ce cours. Sachez d’ailleurs avec raison que « confortable » n’est pas un sentiment 😉 allez chercher plus loin !! (si vous cherchez une liste pour vous aider Ă  poser des mots sur vos Ă©motions et sentiments, dĂ©couvrez ce gĂ©nial podcast en français qui porte parfaitement son nom et pourra vous aider dans la continuitĂ© du travail dont je parle ici. En s’inscrivant Ă  la newsletter, on reçoit un livret qui contient une superbe liste de mots Ă  mettre sur nos sentiments : Change ma vie) D’ailleurs si un vĂȘtement n’est pas confortable, il ne devrait pas ĂȘtre dans notre garde-robe !

Donc la premiĂšre semaine, hormis des exercices Ă  faire de notre cĂŽtĂ©, nous avions chaque jour une chanson et son clip pour nous inspirer et nous habiller le matin. (Nous avions la liste dĂšs le dimanche). Le premier jour je me suis faite avoir, alors dĂšs le lendemain, j’ai passĂ© une demie-heure la veille Ă  prĂ©parer ma tenue.
Nous devions nous dépasser, nous habiller avec ce qui était dans notre penderie mais choisir une combinaison jamais portée avant !

DĂšs le lundi midi, Stasia proposait une vidĂ©o en direct oĂč elle parlait de son cours, de ce qu’elle nous proposait, des conseils pour mieux faire les exercices… Dans ces exercices de premiĂšre semaine, nous devions Ă©crire notre histoire de l’habillement, demander Ă  nos proches et moins proches des mots pour nous dĂ©finir, rĂ©flĂ©chir Ă  ceux que nous aimerions pour nous dĂ©finir, et de tout ça dĂ©finir nos mots totems, nos mots forts. Ces mots devaient ĂȘtre des sentiments.
Pour la plupart d’entre nous, ces mots ont Ă©voluĂ© jusqu’Ă  la fin du cours et continuent de le faire. A l’issue du cours, ils sont nos guides, nos mantras.
Cette premiĂšre semaine, Stasia nous expliquait aussi un concept qu’elle a appelĂ© « Jiblets » : Ce sont toutes ces pensĂ©es nĂ©gatives sur notre corps ou nos vĂȘtements « cette tenue te grossit », « on voit tes grosses cuisses », « ça te vieillit »…. Elle nous a expliquĂ© que finalement ce n’Ă©tait que des pensĂ©es et qu’avec toutes les informations que nous allions collecter pendant ce cours et les retours, le regard de nos « Sisters » et le notre sur nos photos, ça nous aiderait Ă  savoir quand ces pensĂ©es ne sont que des pensĂ©es. (je radote, mais je ne peux que vous conseiller d’Ă©couter le podcast Change ma vie et particuliĂšrement cet Ă©pisode si vous avez 15mn et que vous ĂȘtes prĂšs Ă  faire changer votre vie 🙂).

La seconde semaine nous avons travaillé à mettre en avant une partie de notre corps dont nous étions fiÚres !
Ce fut l’occasion de pendre nos mesures et d’avoir le courage de nous montrer en petite tenue ou en tenue la plus moulante possible pour que Stasia nous aide Ă  dĂ©finir la forme de notre corps. En utilisant un vocabulaire tirĂ© de la gĂ©omĂ©trie elle a pu nous conseiller pour Ă©quilibrer notre corps en choisissant les vĂȘtements et formes de  vĂȘtements adĂ©quats. Elle a aussi insistĂ© sur le fait que nous n’avions pas une partie plus grosse qu’une autre ou qu’il ne fallait pas utiliser des adjectif qualifiant mais ĂȘtre le plus factuel possible.
Elle a également été claire sur plusieurs chose : apprendre à dire merci.
Si l’une de nos soeurs nous faisait un compliment, il fallait dire merci et apprĂ©cier, ne pas dĂ©nigrer.
Ne pas se dĂ©valoriser et aller chercher le positif, toujours. Embellir notre corps, en tirer le meilleur profit et apprendre Ă  l’aimer, en prendre soin pour ce qu’il est. Statia parle aussi Ă©normĂ©ment du fait que l’on doit se faire confiance, que l’on se doit d’ĂȘtre bienveillant avec nous mĂȘme, que l’on doit, chaque jour, continuellement entraĂźner ce muscle qui est notre cerveau Ă  nous regarder et accepter notre corps, celui qui est chaque jour avec nous. C’est un travail Ă©norme mais tellement important pour nous comme nos filles et nos fils !!!!

Pendant 5 semaines nous avons utilisĂ© le vocabulaire de la gĂ©omĂ©trie pour parler de notre corps, nous avons proposĂ© des options, fait des challenges pour que les unes et les autres expĂ©rimentions d’autres options de tenues, utilisions d’autres accessoires… Pendant 5 semaines nous avons regardĂ© nos corps avec attention et bienveillance. Et ça, c’est juste magique. J’ai appris Ă  vraiment me regarder dans une glace, Ă  apprĂ©cier ce que je voyais et Ă  essayer des expĂ©riences, encore et encore.

TrĂšs vite aprĂšs la premiĂšre semaine, j’ai pu sentir un dĂ©clenchement.
Chacune est allĂ©e Ă  son rythme, chacune a choisi d’y mettre l’investissement qu’elle avait envie de donner.
Pour ma part, j’ai tout donnĂ©. J’ai mis en pause plusieurs choses du quotidien pour m’y consacrer Ă  fond. J’ai ressenti une Ă©norme fatigue les trois derniĂšres semaines. Mais j’ai Ă©tĂ© heureuse de tout donner.
J’avais investit cet argent et au dĂ©but, je voulais en avoir le maximum, mais ensuite je n’y ai plus pensĂ©, j’ai juste voulu en tirer le maximum pour moi mĂȘme. J’ai manquĂ© 2 ou 3 jours seulement sans poster une photo de moi sur le groupe pendant ces 5 semaines. J’ai donc du trouver du sens Ă  ma tenue, diffĂ©rente chaque jours, la regarder, me regarder dans la glace, me prendre en photo et en discuter avec mes Sisters, toutes toujours plus encourageantes chaque jour. Et ce pendant 5 semaines !
Être ensembles, nous soutenir, partager, ce fĂ»t un des Ă©normes point fort de ce temps. Nous l’avons toutes notĂ© en fin de session.

J’avais dĂ©jĂ  fait du chemin, mais j’ai vraiment appris Ă  aimer mon corps, Ă  m’aimer. Je me suis offert de la force, je me suis trouvĂ©e forte. Forte de ce corps que chaque jour j’ai parĂ©, ce corps avec lequel je partage cette vie chaque jour depuis plus de 35 ans. Ce corps qui vit tout au mĂȘme rythme que mon Ăąme, qui me porte, qui me donne des sensations, mon plus fidĂšle ami 😉 (bon, je vais ĂȘtre honnĂȘte, comme le dit Stasia, c’est un boulot du quotidien, ça ne s’arrĂȘte jamais.

Stasia parle du fait que ce cours nous permet l’harmonie entre notre ĂȘtre intĂ©rieur et notre ĂȘtre extĂ©rieur (inside-out congruancy). Chaque jour nous avons pu Ă©xprimer par nos tenues, notre corps parĂ©, ce que nous ressentions. Parfois une tenue entraĂźnait un sentiment que nous ne voulions/souhaitions pas accepter, ou plus simplement qui ne correspondait pas Ă  ce que nous ressentions au dedans. Parfois une tenue nous poussait dans nos retranchements, si elle exprimait trop bien ce que nous sentions, nous pouvions nous sentir trop nue face aux autres, et c’est lĂ  que nous avons du travailler. Il a fallu se regarder dans la glace et essayer encore et encore un haut rentrĂ© dans une jupe ou un jean, accepter une taille, un dĂ©colletĂ©, le brillant d’un collier, l’attrait d’un rouge, et se rendre compte le soir que parfoit il fallait juste s’y habituer. Nous avons toutes pu nous rendre compte que finalement personne n’allait se retourner sur nous et nous pointer du doigts car nous nous Ă©tions mises en lumiĂšre, et que finalement c’Ă©tait agrĂ©able ce rouge Ă  lĂšvre, que cette veste courte nous rendait bien belle en marquant notre taille, que ces bottes rouges Ă©taient juste parfaites pour reflĂ©ter notre sentiment de crĂ©ative…. On fait travailler nos muscles du cerveau Ă  sortir encore et encore de nos zones de confort et Ă  apprendre Ă  les apprĂ©cier, Ă  arrĂȘter de se cacher dans nos vĂȘtements.

La troisiĂšme semaine nous avons travaillĂ© les couleurs et la quatriĂšme les accessoires. La cinquiĂšme Ă©tait la semaine challenge de vider nos placards Ă  la lumiĂšre de tout l’enseignement reçu pendant ce cours.
DĂšs la premiĂšre semaine Stasia nous a sorti son arme magique, les vĂȘtements de seconde main ! Elle nous a engagĂ© Ă  aller avec 20€ faire les boutiques de fripes pour essayer, tester, quitte Ă  se tromper pour une somme modique ! Nous avons donc expĂ©rimentĂ© les sĂ©ances photos dans les cabines d’essayage, les trĂ©sors de fripes, les mauvaises trouvailles et surtout tous les conseils et le soutien avisĂ© de nos soeurs !

Au fil de ces apprentissages, de cette dĂ©couverte de nous-mĂȘme, Stasia a de multiple fois prĂ©cisĂ© que toute rĂšgle est faite pour ĂȘtre brisĂ©e, et que la meilleur tenue qui soit est celle dans laquelle on se sent le plus proche de ce que l’on est. Qui si l’on se sent forte, courageuse, authentique… on se fiche que cette robe ne respecte pas la ‘bonne’ forme suivant celle de notre corps, que cette couleur ne soit pas celle de notre palette… que finalement, l’idĂ©e est de se trouver ! et d’ĂȘtre nous-mĂȘme !

Ce chemin a été fort pour moi.
Je partais avec des envies de conseils de vĂȘtements, que j’ai trouvĂ©, mais j’ai surtout trouvĂ© de la force, du pouvoir, de l’authenticitĂ©. J’ai pu regarder comment j’en suis arrivĂ©e Ă  ce rapport avec mon corps, ou en tout cas avec une bonne idĂ©e. J’ai pu me dire que peut-ĂȘtre un jour je perdrai mon ventre,  mais qu’en attendant il est lĂ , et que le cacher ne fera que le mettre plus en valeur. Alors j’ai pris confiance et j’ai assumĂ© par mes vĂȘtements ce que je suis, comment je me sens, forte, authentique, crĂ©ative, formidable (badass) et sexy ! Et chaque jour je continue Ă  me regarder, Ă  essayer et Ă  me demander comment je me sens 🙂